Les traites négrières et l'esclavage
La traite et l'esclavage au XVIIIème siècle
L’ESCLAVAGE
L’ esclavage est un système socio-économique reposant sur l’exploitation d’êtres humains, qui ne fonctionne que sous la contrainte et par la violence.
LA TRAITE
La traite des esclaves est l’acte qui consiste à réduire des êtres humains en esclavage, à les vendre, à les transporter contre leur gré.
Le commerce triangulaire :
Au XVIIIème siècle, le système de traite qui domine et exploite le plus d'hommes est le " commerce triangulaire" représenté sur la carte ci-dessous :
Quels sont les produits échangés dans le cadre de ce commerce?
Où sont vendus les esclaves?
Pourquoi ce commerce est-il qualifié de triangulaire?
La traversée des esclaves de l'Afrique à l'Amérique :
Lire l'article de ce blog (sur la traversée)
http://colleges.ac-rouen.fr/dunant-evreux/SPIP/html/site-esclavage/traversee.html
Quelles sont les conditions de voyage des esclaves? Expliquer.
Chiffres slavevoyages.org compilés par David Eltis (sauf pour les Mascareignes, J.-M. Filliot, H. Gerbeau)
Colonie française | captifs débarqués attestés |
Saint-Domingue (1650-1794) | 773 543 |
Martinique (1635-1848) | 216 911 |
Guadeloupe (1635-1848) | 72 872 |
Antilles françaises non spécifiées (1666-1848) | 26 291 |
Saint-Christophe (1625-1702) | 1 511 |
Grenade (1648-1756) | 1 621 |
Tobago (1783-1793) | 1968 |
Guyane française (1664-1848) | 30 599 |
Louisiane Française (1699-1763) | 7 215 |
Réunion (1663-1848) et Ile de France (Ile Maurice) (1715-1810) | environ 215 000 |
Estimation totale | 1 333 531 |
Quel est le nombre total d'esclaves débarqués dans les colonies françaises?
Quelles sont les deux colonies qui accueillent le plus d'esclaves?
La vie des esclaves dans les colonies :
VIOLENCE
Les planteurs et contremaîtres étaient violents avec les esclaves et les considéraient comme des bêtes ou des objets. Plusieurs types de violence existaient.
La violence physique : le fouet était le symbole de cette violence. Les coups étaient fréquents pour n’importe quel prétexte.
La violence morale : les insultes, les humiliations étaient courantes. Pour maintenir les esclaves dans l’obéissance, une forte pression était exercée sur eux. Les esclaves étaient déshumanisés.
Enfin, le viol, violence morale et physique, était aussi fréquent au sein des plantations.
Les esclaves étaient parfois violents envers eux-mêmes. Ils se mutilaient parfois afin d’éviter certains travaux ou pour échapper à la séparation des membres de leur famille. D’autres esclaves se donnaient la mort pour en finir avec cet enfer.
TORTURE
La torture était utilisée contre les esclaves noirs, soit par cruauté, soit pour faire des exemples. Ainsi, quand un esclave prenait la fuite à plusieurs reprises, on pouvait lui couper une oreille ou une partie de la jambe. Une fleur de lys était tatouée sur les esclaves en fuite.
La torture était utilisée contre les esclaves noirs, soit par cruauté, soit pour faire des exemples. Ainsi, quand un esclave prenait la fuite à plusieurs reprises, on pouvait lui couper une oreille ou une partie de la jambe. Une fleur de lys était tatouée sur les esclaves en fuite.
Quelles sont les conditions de vie des esclaves dans les colonies?
Quelle est la nature du document?
Quel est le "beau travail" représenté?
Traite et ports français : la mémoire de l'esclavage
visionner la vidéo suivante :
Quelles sont les traces du passé négrier de Bordeaux visibles dan le paysage urbain ?
Quelles sont les sources (objets, lieux,...) pour écrire l'histoire de la traite à Bordeaux?
Quelle est l'attitude du maire de Bordeaux face à ce passé?
visionner la vidéo suivante :
Quelles sont les traces du passé négrier de Nantes visibles dan le paysage urbain ?
La ville de Nantes a-t-elle la même attitude face à son passé que Bordeaux? Expliquer.
Esclavage et traite : un crime contre l'humanité
Christiane Taubira expose en 1998 les motifs de sa proposition de loi qui vise à faire reconnaître l'esclavage et la traite comme un crime contre l'Humanité.
« Il n’existe pas de comptabilité qui mesure l’horreur de la traite négrière et l’abomination de l’esclavage. Les cahiers des navigateurs, trafiqués, ne témoignent pas de l’ampleur des razzias, de la souffrance des enfants épuisés et effarés, du désarroi désespéré des femmes, du bouleversement accablé des hommes. Ils font silence sur la commotion qui les étourdit dans la maison des esclaves à Gorée. Ils ignorent l’effroi de l’entassement à fond de cale. Ils gomment les râles d’esclaves jetés, lestés, par-dessus bord. Ils renient les viols d’adolescentes affolées. Ils biffent les marchandages sur les marchés aux bestiaux. Ils dissimulent les assassinats protégés par le Code noir. Invisibles, anonymes, sans filiation ni descendance, les esclaves ne comptent pas. Seules valent les recettes. Pas de statistiques, pas de preuves, pas de préjudice, pas de réparations. Les non-dits de l’épouvante qui accompagna la déportation la plus massive et la plus longue de l’histoire des hommes sommeillèrent, un siècle et demi durant, sous la plus pesante chape de silence.«
L’article 1 de la loi de 2001 dit :
" La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du xve siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité."
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- Histoire